Présent/es :
Pour Les Chalets : Jean Paul Coltat, directeur général délégué
Pour le Collectif du Maquis : Anaïs, Claire-Marie, Emilie, Karim, Stephen

Notre collectif voulait aborder plusieurs points :

– La proposition que nous faisons de quitter les lieux pour faire place à un projet
d’habitat coopératif (étudiant par exemple) ouvert sur le quartier

– L’utilité réelle d’un départ pour cause de travaux dans la partie collective que nous
n’habitons pas mais entretenons pour accueillir des groupes de passage et des ateliers.

– La question de l’interlocuteur : des membres du GIE nous ont donné des échéances
contradictoires. Qui a donc le projet en mains, avec qui devons-nous négocier ?

Le propriétaire n’avait qu’une demande : le départ du collectif d’habitant pour janvier. A cette
date, les travaux débutent et il est question d’utiliser les espaces d’habitations pendant ce
temps pour la logistique des travaux. Il est par ailleurs question de détruire une des maisons
d’habitation, celle autrefois habitée par les métayers (dite la Maquette).

Rappel des termes de l’accord : Le Collectif s’engage à occuper et entretenir les lieux sans
déranger les voisins, à ne pas empêcher la vente (et en particulier laisser les acheteurs
potentiels visiter) et à les quitter dès lors que la preuve est faite (par écrit) que les lieux vont
être utilisés.

Les chalets s’engagent à ne pas faire évacuer les lieux par la force publique dès lors que le
collectif respecte l’accord et tient le collectif au courant des avancées.

Si nous sommes rassuré/es sur la question de l’interlocuteur (rien ne change donc), il apparaît
encore plusieurs divergences :
– Nous considérons que notre idée d’habitat coopératif n’est pas envisagée avec assez de
sérieux. Il nous semble que ce projet a bien plus d’intérêt politique et social que la
construction d’un énième immeuble dans un quartier déjà saturé d’habitations et manquant
cruellement de vie sociale et qu’il serait une « sortie de crise » bien plus favorable aux
Chalets. Il ne s’agit pas d’une solution pour nous, puisque nous ne sommes pas candidats pour
y habiter, nous nous préoccupons simplement de laisser quelque chose d’utile derrière nous.
D’autant que la construction de l’immeuble ne règle pas la question de la grande maison et du
parc, bien au contraire, on peut supposer que l’ensemble restant sera d’autant plus difficile à
vendre (comme en attestent toutes les tentatives de vente jusqu’ici) après les travaux.

Nous contestons l’argument selon lequel il serait trop tard pour changer d’avis, les travaux
sont loin de commencer, les frais déjà engagés sont dérisoires. C’est seulement ennuyeux de
faire marche arrière, mais si c’est pour une meilleure voie, où est le problème ?

– Nous ne comprenons pas l’intérêt de nous faire quitter la grande maison pendant les travaux.
Les espaces adaptés aux besoins logistiques nous semblent largement trouvables dans les
dépendances. Nous sommes néanmoins rassurés d’apprendre que (contrairement à ce qui avait
été évoqué) ce ne serait pas pour loger les ouvriers, nos âmes syndicalistes respirent mieux !
Il ne s’agirait de toute façon, en aucun cas, d’une sortie de crise, puisqu’une fois les travaux
finis, la maison se retrouverait à nouveau vacante pour un temps indéfini, ce qui est
inacceptable pour nous. Sans oublier que pendant ce temps la maison se dégrade sans nous
pour l’entretenir.

S’il s’agit simplement d’une occasion comme une autre de nous faire partir, nous ne voyons
pas en quoi notre présence constitue une gêne, ni pour Les Chalets, ni pour les voisins puisque
conformément aux engagements pris, aucun problème de voisinage ne s’est plus posé depuis
plus d’un an.

– Nous avons aussi des doutes quant à l’intérêt de détruire la Maquette (la petite maison), qui
ne nous semble pas gêner la construction et n’a pas de vis à vis avec l’immeuble.
Conclusion : Un départ en janvier est toujours envisageable pour nous si c’est pour un projet
viable (habitat coopératif ou toute autre perspective, nous n’en faisons pas une revendication),
mais nous avons encore besoin, pour cela, d’être convaincu/es de la nécessité de le faire et de
l’avenir de la grande maison. Nous demandons également que soit étudiée plus sérieusement
notre idée d’habitat coopératif.

Le collectif du Maquis
23 impasse des réfractaires et des maquisards
maquistoulouse [at] riseup [dot] net

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