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Centre Social Occupé Autogéré
Association loi 1901

DES LIEUX POUR TOUS ET TOUTES PARTOUT
(Qui, si ce n'est pas nous? Quand, si ce n'est pas maintenant ? Où, si ce n'est pas ici ?)



Nous voulons ouvrir à Toulouse un Centre Social Autogéré, libre indépendant, et ouvert à tou-te-s.


UN LIEU COMMUN?
Nous voudrions que ce lieu soit un lieu d'échange, de rencontre, de débat, de détente, d'action,
qui permettrait de créer des liens sociaux différents de ceux que nous impose la vie urbaine.

Nous rêvons d'un lieu d'initiatives populaire, ouvert à tout projets conforme à la charte adoptée collectivement.
Bref un centre d'élaboration de solutions créatives, un espace de convergence et de résistance.
En rendant un peu de la ville à ses habitants, nous espérons encourager la réflexion face aux modes de vie actuels.
Nous voudrions, dans tous les domaines, inciter la construction de nouvelles alternatives, dans un monde qui en a désespérément besoin.


AUTOGESTION
Ce centre social sera basé sur la libre (mais nécessaire) participation de toute personne ayant envie de s'impliquer selon
ces compétences, ses disponibilités, ses choix personnels. Tout porteur de projet (personne ou groupe) pourra le proposer
à l'assemblée générale. L'auto-organisation, reposant sur la responsabilité individuelle et collective est de mise.
Dans le cadre de la charte, du fonctionnement collectif, et des décisions de l'assemblée générale, des groupes, associations
ou syndicats peuvent utiliser un espace, pour y promouvoir un projet, organiser un événement ou développer leurs activités.
Ils sont dans ce cas responsables de l'espace utilisé et des choses qui s'y déroulent. Ils n'ont aucun pouvoir décisionnel, en tant que tel,
ni droit de vote. L'organisation et le fonctionnement du centre social est décidé collectivement par les individu-e-s.
Le centre social est un lieu d'expérimentation d'une organisation non hiérarchique, basée sur la coopération, la libre association
et l'autogestion: assemblée générale souveraine, référents portant des mendats clairs et révocables, communication et transparence exigée.
L'autogestion est la recherche collective, constructive et évolutive de la meilleure organisation possible.


PROFIT PARTOUT SOLIDARITE NULLE PART.
Si aujourd'hui nos modes de vies encourangent un individualisme forcené, une compétition généralisée où domine le chacun
pour soi nous sommes au contraire persuadés qu'une vie commune dans le respect de chacun-e favorise d'autant plus l'émancipation de la personne.
Consommateurs et téléspectateurs, isolé-e-s, anonymes, précarisé-e-s et sécurisé-e-s, nous constatons chaque jour la déshumanisation de notre
monde, ses inégalités croissantes et la destruction de son environnement. L'espace public se privatise toujours d'avantage et la logique marchande s'impose partout.
Il est donc temps de remettre l'humain en avant et de construire ensemble notre quotidien, sur des bases solidaires, égalitaires, respectueuse des différences et des
besoins de chacun-e.

L' "ENTREPRISE" N'EST PAS UNE MARCHANDISE.
A l'heure où l'on nous vend partout la liberté d'entrprise, qui, passerait par la privatisation de tout et la concurrence de tou-te-s,
nous affirmons avoir l'esprit d'entreprise, mais notre entrprise est collective et non lucrative, c'est à dire non capitaliste et non marchandise.
Nous voulons prouver que notre utopie est réaliste et concrète, résister en construisant plutôt qu'en ne défendant que les acqui
des luttes passées. Dans une attitude positive et constructive, sans dogmes ni sectarisme, nous sommes déterminé-e-s à construire
ensemble un quotidien différent. Bref, favoriser dans le respect de tout-te-s l'esprit d'initiatives et d'entreprise tournée vers l'accomplissement
et la satisfaction de chacun-e. Nous n'aurons que ce que nous construiront !

ILLEGAL MAIS LEGITIME.
Un autre constat s'impose : le système économique , basé sur la propriété privée, fait qu'aujourd'hui une large majorité de la population
n'a aucune possibilité de mettre en place collectivement des activités rompant avec la logique commerciale.
La spéculation immobilière bat son plein : les loyers augmentent plus vite que la taille des studios et les prix à la vente sont "abracadabrantesque",
rendant impossible l'accès à la propriété. De son côté l'état s'est désengagé de la construction de logement. Pourtant les besoins sont nombreux,
et une trop grande part de la population est dans l'impossibilité d'accéder à des locaux soit pour se loger, soit pour exercer une activité associative, créative et/ou collective.
Un paradoxe très clair en résulte : de nombreux locaux vacants alors que la demande ne cesse d'augmenter. Les faibles budgets des associations,
dépendantes des subvention, ne leur permettent pas l'achat ou la location d'un bien, puisqu'elles ne tirent pas de profit de leur activités.
A Toulouse, on voit bien que la politique de logement et de locaux associatifs n'est pas la priorité de la Mairie etdes autorités. Le G.P.V(Grand Projet de Ville) en est la triste illustration.
L'occupation n'est donc pas un but mais une nécessité. Nous pensons que c'est le seul moyens de faire aboutir cette entreprise.
Elle devrait être temporaire, envisagée comme un outil de mise en pratique du projet dans le but d'obtenir la reconnaissance de sa légitimité
et de son unité publique, et pourquoi pas un lieu définitif.
C'est pourquoi le collectif se dit ouvert à tout dialogue avec les "autorités compétents" .
Nous plaidons ainsi le droit de propriété collective et non marchande.

UTOPIE REALISTE ET FANTAISIE CONCRETES...
Les projets que nous aimerions voir aboutir sont nombreux. Ils sont réalistes, si suffisament de personnes s'y investissent.
Dans l'immédiat, le centre social sera évidemment un lieu de réunion, de rencontre et d'échange, mais ausside culture(concerts, spectacles, expositions...),
muni d'un bar associatif et d'une cantine autogérée,ouvert à tou-te-s, afin de ressouder des liens sociaux déchirés et de réduire la méfiance entre la jeunesse et les anciens.
Toujours dans une perspective non marchande, une coopérative d'achat sera mise en place, permettant l'accès à des produits sains
directement auprès de producteurs respectueux de l'environnement et de l'humain, redynamisant ainsi une liaison ville-campagne. Un atelier de réparation de vélo,
un centre de médias alternatifs, avec accès internet, des ateliers divers, salles de répétitions, et de locaux associatifs seront mis à disposition.
Dans un futur proche, le centre social pourrait accueillir une auberge de passage, une université populaire, un système d'échange local,
une bibliotèque-médiathèque... Et les projets à venir restent à fleurir.


Ce projet semble réalisable et nécessaire.
Nous espérons que nous le ferons vivre ensemble.


UN GRAND CHEZ NOUS VAUT MIEUX QU'UN PETIT CHEZ SOIS