i n t e r s q u a t    d i j o n

intersquat dijon contre les expulsions

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News

Après le "grand nettoyage" opéré par les autorités, il y a bien peu de squats à Dijon en cette fin d'année 2002 (voir la brève "état des squats à Dijon" ici). L'intersquat dijon est donc de fait mise en sommeil, pour réapparaître quand le besoin s'en fera sentir.

A noter cependant, intersquat ou pas, l'action commune des Tanneries et du Collectif 6 pour dénoncer la dernière en date des lois sécuritaires de Sarkozy. Le compte-rendu est ici.

En attendant, ce site reste, et devrait évoluer dans les temps à venir, pour documenter l'aventure des squats présents et passés à dijon...

Dijon, le 31 octobre 2002

* * *

Des expulsions promises par la préfecture lors de la fin de la trêve d'hiver, toutes ont finalement été executée, parfois non sans mal, et au terme de plusieurs semaines d'agitation de la part des squats, d'hésitation de la part des autorités.

Après l'évacuation spectaculaire de la Courdémone (compte-rendu ici) le jeudi 21 mars 2002, puis celle du squat de la Boudronnée le mercredi 3 avril 2002, le Pamplemousse a été expulsé le jeudi 11 juillet 2002i (compte-rendu ici), après presque 2 ans d'existence et divers joutes juridiques (vices de procédure en cascade).

Quant aux expulsions locatives, elles sont déjà nombreuses à déplorer, comme chaque année...

Par ailleurs, la promesse de reouvertures fut tenue, puisqu'un nouveau lieu faisant suite à la Courdémone est à compter parmi la liste des squats dijonnais (infos ici), ainsi qu'une autre petite maison d'habitation, récemment arrachée à l'abandon.

Enfin, l'Espace autogéré des Tanneries s'est vu de nouveau dérangé par une municipalité que l'envie de détruire la salle d'activités publiques semble avoir frôlé, mais qui a préféré signer une convention d'occupation de 3 ans avec les occupant-e-s. Plus de détails ici et . Signalons au passage qu'après une fin d'année bien chargée (journées portes-ouvertes en juin, en lien avec le campement no-border de Strasbourg), les Tanneries suspendent leurs activités pour l'été, et lancent un nouvel appel aux bonnes volontés qui voudraient bien les aider à réaliser les travaux qui s'y imposent.

Dijon, le 11/07/02



C'est quoi ?

L'intersquat dijon est un regroupement de squats dijonnais, qui entendent échanger et s'organiser pour résister à la répression, mais aussi visibiliser leur existence et communiquer leurs idés, qui ne s'arrêtent pas au logement et à la propriété privée, mais englobent toute la société.

Vous trouverez ci-dessous quelques tracts et compte-rendus d'actions de l'intersquat-dijon :

Voir aussi...

C'est qui ?

Les squats Boudronnée, Courdémone, Pamplemousse, et Tanneries, entre autres, participent ou ont participé à l'intersquat dijon. Ci-dessous, quelques infos sur...

Le Pamplemousse :

La Courdémone :

L'Espace autogéré des Tanneries :

La Boudronnée :



Squatter, quelle drôle d'idée ?

Quelques mots sur nos intentions et pratiques...

Pulvériser le marché de l'immobilier : la propriété privée permet l'accumulation de richesses aux mains de peu, alors que beaucoup doivent payer pour satisfaire leur besoin élémentaire de se loger. Face à la spéculation immobilière, aux loyers, à l'impuissance des individuEs isoléEs face aux pouvoirs publics et aux services sociaux, afin de pouvoir vivre dans de bonnes conditions et développer des projets de vie collective, nous prenons des bâtiments laissés à l'abandon, et mettons en pratique l'idée de propriété d'usage.

Reprendre sa vie en main : le travail salarié nous aliène en nous volant tout notre temps. En abolissant le loyer, en permettant de partager les ressources et les frais, le squat peut réduire énormément la dépendance au salariat et permettre de se réapproprier son temps de vie.

Combattre un système inégalitaire : le système capitaliste et patriarcal ne fonctionne que par l'exploitation, le profit et les rapports de domination. Complémentaires des autres luttes d'émancipation sociale, les squats tentent dans la mesure du possible d'expérimenter au quotidien d'autres modes de fonctionnement non-marchands basés sur la solidarité, l'échange de savoir et d'outils, la libre détermination des individuEs et une utilisation réfléchie des ressources.

Créer, proposer et s'ouvrir aux gens : les squats concilient souvent lieu d'habitation et espace d'activité (gestion collective du quotidien, constructions, information, création et diffusion culturelle, débats, ateliers, jeux, mise à disposition d'outils, actions politiques). Ils ne se veulent pas des petites bulles fermées face au monde, mais essaient d'être des structures ouvertes à celles et ceux qui souhaitent lutter, rêver, s'exprimer, créer. Nous ne représentons pas une quelconque avant-garde « conscientisée », mais une expérience en recherche de dialogue et curieuse de vos expériences.

Changer le monde : pour nous squatter n'est pas une fin en soi, cela ne peut être qu'une alternative limitée si elle reste inscrite dans une société qui ne change pas. C'est pourquoi nous voulons contribuer à une révolution sociale mettant fin aux Etats, au capitalisme et au patriarcat.

Réfléchir et évoluer : personnel et politique sont pour nous intimement liés. Pour espérer changer le monde, il faut y travailler dans tous les domaines, se changer soi-même et tenter de vivre autrement. Les squateureuses s'efforcent d'analyser et de combattre les attitudes violentes, autoritaires, sexistes, racistes, âgistes ou homo/lesbophobes qui peuvent se retrouver à l'extérieur de leurs lieux comme en leur sein.

Résister à l'ordre des choses : les squatteureuses doivent faire face à la répression incessante des propriétaires, des pouvoirs locaux, de l'état, des flics et de la justice. Les expulsions ne représentent néanmoins pas pour nous une fatalité et nous ferons acte de résistance à chaque fois que l'Etat enverra sa police pour nous déloger. Des barricades aux actions directes de soutien à l'extérieur de nos maisons, nous avons déjà prouvé que quand nous nous montrions solidaires et organiséEs, il nous était possible d'enrayer la machine répressive.

En espérant votre soutien actif !

Mars 2002, Intersquat Dijon



Non aux expulsions !

Depuis plusieurs mois à Dijon, les espaces alternatifs qui critiquent en actes la propriété privée sont de plus en plus nombreux : au moins cinq squats ont été ouverts au cours de l'année dernière. La fin de l'hiver approchant, certains d'entre eux doivent faire face à des menaces d'expulsion.

Car si ces lieux repris à la spéculation et à l'abandon sont l'occasion d'expériences alternatives singulières (lieux de vie collectifs, espaces d'activités publiques, solidarités, connexions avec diverses luttes sociales et création de cultures non-marchandes), ceux-ci sont presque systématiquement pris pour cibles par les autorités et les propriétaires.

C'est notamment le cas de...

- La Courdémone (15, cours du Parc) : espace d'activités féministes et lieu de vie non-mixte, ouvert en septembre 2000 et expulsable au 15 mars 2002. Ses habitantes ont lancé un appel à préparer entre femmes la résistance à leur expulsion.

- Le Pamplemousse (18, rue du Midi) : espace de vie collective ouvert en octobre 2000, proposant diverses rencontres, repas et débats de temps en temps. Il héberge également un atelier d'informatique populaire, et résiste aux "pressions" d'un lointain propriétaire depuis plusieurs mois déjà.

- Le 97.5 : maison ouverte en octobre 2001, où cohabitent joyeusement quelques filles et garçons. Les assurances Groupama, propriétaires dans l'âme, veulent les en expulser sans tarder.

D'autres lieux squattés comme le Collectif N°6 ou l'Espace autogéré des Tanneries (qui après avoir jusqu'ici victorieusement résisté à diverses menaces d'expulsion poursuit ses multiples activités depuis octobre 1998) les soutiennent activement.

Regroupés au sein de l'Intersquat Dijon, nous nous opposons à la mort de ces lieux squattés. De plus, des centaines de personnes (squatteurs et squatteuses, mais aussi locataires ne pouvant payer leur loyer, sans-papiers...) sont jeté-e-s à la rue chaque année, par les soins de la préfecture. Il nous semble donc particulièrement important de lui rappeler notre vive opposition à sa fonction répressive.

Aussi appelons-nous à plusieurs jours de résistance contre les expulsions. Celle-ci doit également être l'occasion de communiquer nos idées, d'élargir nos échanges et de stimuler les rencontres.

Au programme

> > Vendredi 08 mars 02 - Résistance et débats entre femmes

La Courdémone lance un appel à soutien aux femmes solidaires (disponible ici), dans l'optique d'un refus actif de leur expulsion. Prévenez de votre venue au 03-80362810.

- à la Courdémone (15, cours du Parc, Dijon)

> > Mercredi 13 mars 02 - "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les squats sans jamais oser le demander #2"

Présentation/débat sur les squats qui se veut décryptage (qui, quoi, comment, depuis quand, etc.). Amenez vos interrogations, venez faire tomber les clichés, mais aussi, si vous le voulez, partager vos réflexions et faire avancer nos questions (logement, vie alternative, occupations et plus si affinités).

- au Pamplemousse (18, rue du Midi, Dijon) - 18h

> > Samedi 16 mars 02 - On veut mettre les squats à la rue, squattons la !

Fête de rue contre les expulsions et pour la prolifération des espaces libres ! Jonglage, musique acoustique avec le groupe de musique tziganne Djivili, performances hip-hop et musicales diverses, victuailles, espace d'information sur les squats (agence occupée), entre autres percussions et interventions théâtrales spontanées.

- quelque part sur le marché - de 15h à...

> > Dimanche 17 mars 02 - Goûter de quartier, venez nous rencontrer !

Le 97.5 ouvre ses portes aux habitant-e-s du quartier pour un goûter, accompagné de Tarot, de bonne ambiance et de variétés...

- au squat "nostalgie" 97.5 (demandez l'adresse à vos ami-e-s) - 16h

> > Dimanche 24 mars 02 - Expo-Vidéo-Goûter-Découverte

Les squats par l'image : exposition sur le mouvement squat en Europe et dans le monde, agrémentée de vidéos sur divers de ces lieux occupés et activités corolaires, ainsi que thé, café et petits gâteaux...
+ découverte de l'espace autogéré des Tanneries et de ses activités.

- aux Tanneries (13-15-17, bd de Chicago, Dijon) - de 14 à 20h

Le tout agrémenté d'actions qui restent à configurer.



Affiches

Voici quelques affiches, que vous pouvez librement modifier en rapport avec votre situation et utiliser :



Ce site

Ce site est mis à jour épisodiquement, au gré des remous que vivront les squats dijonnais et des évolutions de l'intersquat dijon. Pour des infos plus actuelles et spécifiques aux diverses maisons occupées de la région, consultez les news et archives en français de squat!net et les archives de la malokaliste sur le site malokarézô.

Contact : intersquat-dijon@squat.net

Dernière retouche : 31/08/02